Le parcours anthropomorphe et phytomorphe de l'Être et ses implications semi-contextuelles sont souvent fréquentés par l'ésotérique-atemporal, patenté à travers l'absurde, manifeste dans les traumatismes et les clichés, que « Mémoires d'un Marcheur » propose sous forme de questionnements. Carlos Antonio Sablón Pérez, Cuba – 1981.
Les allusions aux ressources expressives courantes dans les bandes dessinées et certains référents nationaux et universels tournent en faveur de la fragmentation comme guide pour le critique manifeste dans les supports et interventions, et le ready-made comme perversion de la qualité sur ce qui est « véritablement civilisateur », stigmatisé dans les œuvres au-delà des formes psychosomatiques androgynes. Les propositions admettent la réconciliation de l'Être avec la cosmogonie, ce qui suppose l'exercice de pratiques culturelles situées au-delà des emblèmes et des modèles. En ce sens, la compréhension du passé se perçoit comme une possibilité pour la survie de la vie, dans le présent et l'avenir.
Le projet contient une variabilité de thèmes liés à la conversion du signe, représenté par un champignon d'Amérique centrale, dont la longévité et le parcours sont fictivement liés à l'expérience esthétique et intellectuelle du sujet. Ses caractères allégoriques impliquent la connaissance de soi et les transformations, comme des fluctuations contenues dans la relation matière-esprit, avec le début et la fin.
En ce sens, des motifs sont déplacés en dessin à l'encre, en gravure (monotype, lithographie, collagraphie et photographie numérique comme intervention). La peinture reconcentre la fable et la proposition installative anticipe des conflits identifiables et permanents en relation avec l'art factum, et la provocation du geste ou de l'idée qui calibre l'ésotérique à travers une rhétorique du quotidien, comme reflet de la sénescence dans l'existence humaine.
On perçoit une intensité dans les visites médiatisées par une certaine herméneutique autour des circonstances, qui impliquent le composant comme germe et totalité ; leurs frictions et interactions constituent le début et la fin des temps.
Amarilis Terga Oliva
Curatrice et critique d’art.
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